D’après les historiens, il y a 9000 ans, l’ Homme avait déjà découvert les céréales, quelles que soient les variétés ou leur situation sur notre planète Terre.
Il les mangea d’abord crues, mais étant trop dures à mastiquer, il les broya, puis les mixa avec un peu d’eau et en fit une bouillie. Quand vint l’ère du feu, il eut l’idée de chauffer cette bouillie sur une pierre plate, un galet, et les premières galettes virent le jour. Depuis, la crêpe, ou galette, est restée un aliment de base dans de nombreuses sociétés.

La crêpe est facile à réaliser (farine et eau) et économique. Elle est donc accessible à toutes les familles. Ainsi, pour le Carnaval, elle avait été choisie comme emblème, afin que personne ne se sente exclu et que tous puissent faire la fête ensemble, quels que soient l’origine ou l’état de la bourse.
La tradition des crêpes en février, que l’on retrouve dans de nombreux pays d’Europe, était souvent liée au souhait de manger toute l’année à satiété. Elle permettait aussi de terminer les provisions périssables qui n’étaient pas finies avant le Carême.

Dans la Rome antique, à la mi-février -de februare ( signifiant purifier) – se fêtaient les Lupercales, afin de célébrer le dieu de la fécondité: Lupercus (ou Pan). Lors de cette manifestation, les habitants défilaient aux flambeaux, offraient des sacrifices aux dieux et mangeaient des galettes de céréales. Cette période de l’année correspondait aux semailles d’hiver et on se servait de la farine excédentaire de l’année précédente pour confectionner des crêpes, symbole de prospérité pour l’année à venir. Après l’hiver, il fallait nettoyer et purifier la ville et ses habitants des souillures emmagasinées durant la saison froide, afin d’apporter de la vigueur, de la fécondité et de la fertilité avec l’arrivée du printemps.

L’église catholique a longtemps cherché à éradiquer les cultes païens et les fêtes antiques. Au Vème siècle, en 472, le pape Gélase Ier instaura la Fête de la Présentation de Jésus au Temple, célébrée le 2 février.